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Origine du nom Dischamps

Ischamp figure sur la Carte de Cassini

Première carte du Royaume

de France,  entre 1756/1815

Souche géographique : l’Auvergne

C’est un nom peu répandu (22 naissances ont lieu entre 1941 et 1965). Il est aisé de constater que la souche de ce patronyme se trouve dans le Puy de Dôme et prés de Clermont-Ferrand : Une rue « Antoine Dischamps » (ancien Maire) se trouve à Billon à 20 km au Sud-est de Clermont et le célèbre fromage auvergnat, le Saint-Nectaire, est  affiné principalement par la société Dischamps installée à Sayat (Puy-de-Dôme). Aujourd’hui encore, la plus grande concentration de ce patronyme se trouve en Auvergne. Cette région doit son nom à l'ancien peuple des Arvernes dont Vercingétorix fût le roi au moment des invasions romaines.

Traces historiques : Saint-Jean-des-Ollières  - 1625

Le plus ancien relevé répertorié à ce jour est celui d’Anna DISCHAMPS, fille du métayer PIERRE DISCHAMPS qui se marrie avec un métayer Antoine Chabanis en  novembre 1625 à Marat. Ville se trouvant à 15 km de Saint-Jean-des-Ollières où semblent avoir fait souche les DISCHAMPS.

Nous sommes pendant la révolte protestante contre Louis XIII. L’état est dirigé par le cardinal de Richelieu (qui se rend en Auvergne en 1629). L'année suivante, en 1630, pour mettre fin à  la rivalité entre Clermont et Montferrand, Louis XIII impose l'union à ces deux villes : Clermont-Ferrand est née. C’est la période de Jacquou le croquant. La pression fiscale est lourde et des émeutes éclatent. À l’origine, elles sont dues à de multiples taxes. Les révoltes paysannes sont incessantes.

Saint-Jean-des-Voleurs ou comment ne plus être à charge de la famille

Saint-Jean-des-Ollières eut plusieurs appellations "St Jean des Olières" en 1225 ; "St Jean des Oliviers" en 1398 et "St Jean Dezolières" en 1762. Pendant la révolution St-Jean porta le nom de "Puy la Garde" et pendant longtemps eut l'appellation populaire de St Jean des Voleurs... - Ollières vient de "Olla" plus suffixe "asia" (fabrique de poteries). Pays pauvre et surpeuplé, St-Jean connaissait au XVIIIè siècle une importante émigration temporaire avec les "porte-ball" ou marchands ambulants vendant lingerie, dentelles, rubans. Dans le cours du siècle, celle-ci se transforma avec l'apparition de la "Pique" . Tout le canton était contaminé par la "Pique" , M. Mignot Subdélégué de Thiers déclare en 1768 que :

-"Domaize, St-Jean-des-Ollières, St-Dier-d'Auvergne, La-Chapelle-Agnon et quelques autres, fournissent une pépinière de mendiants à inonder le royaume, qui à peine sortis de leur coquille, reçoivent des leçons pour n'être pas à la charge de leur famille."

C'est l'époque où la mémoire de Mandrin est au plus fort (Il a sévi en Auvergne les deux dernières années de sa vie avant d'être exécuté à Valence en 1755).

«Nous étions vingt ou trente,

Brigands dans une bande,

Tous habillés de blanc,

À la mode des...

Vous m'entendez ?

Tous habillés de blanc

À la mode des marchands.»

Dans son rapport sur l'émigration, le Préfet Ramond décrit leur activité (en 1808) sous le nom de "broqueurs" qu'ils se donnent entre eux : "Ils parcourent la France sous la forme de mendiants, d'incendiés, munis de faux papiers, de pèlerines chargées de coquilles, de porteurs d'agrues et de chapelets... Ils revêtissent tous les déguisements... On les a vu dans le gros de la Révolution paraître sous la forme d'émigrés rentrés, de couleurs réfugiés, de prêtres déportés..."

Photo d’ICHAMP par hlbr

Dans ce village souche de Saint-Jean-des-Ollières, le plus ancien relevé est celui de Jean DISCHAMPS, né en 1643 (au temps des mousquetaires) et marié en 1693 (sous Louis XIV). Ce village se trouve à 2 km à pied du lieu dit « ISCHAMP » ou « ISCHAMPS ».

(ISCHAMPS prend un « S » pour la partie de ce lieu-dit rattaché à la commune de Saint Dier d’Auvergne

et n’en prend pas pour la partie rattachée à Saint Jean des Ollières…)

Nous avons de bonnes raisons de penser que le patronyme « Dischamps » est une contraction du nom « D’ISCHAMPS  », que D’ISCHAMPS  est devenu DISCHAMPS dans les registres matrimoniaux.

C’était la pratique de prendre nom de son lieu souche. Ainsi, on remarque qu’il est marié avec Antonia Couderchet, « Le Couderchet » étant le non d’un autre lieu dit se trouvant lui aussi à 2 km à pied D’ISCHAMP . Ces trois sites, ISCHAMP, Saint-Jean-des-Ollières et Couderchet tiennent sur une portion de route de moins de 10 km et 50% des patronymes des épousées sont des lieux dits locaux. Jusqu'au vingtième siècles, les Dischamp (sans "S") sont plutôt restés en Auvergne tandis que les Dischamps (avec un "S") se sont aventurés au nord ouest (Loir et Cher, Orne, Paris...)

Autour de 1700 :

Souche familiale répertoriée à Saint-Jean-des-Ollières, Canton de Saint-Dier-d'Auvergne (à 40 km au sud est de Clermont-Ferrand). On relève 238 actes d’état civil entre 1693 et 1787 (68 mariages et 170 naissances). En voici un échantillon :

1627 :Le cardinal Richelieu au siège de La Rochelle

Vallée glaciaire du Fossat Forez - Parc naturel régional Livradois-Forez

Dischamps des mariages dans un rayon de 10 km au sud-est de Clermont-ferrand

Site généalogique